jeudi 14 juillet 2016

france

départ le 15 de Erevan pour Paris et retour sur Dijon par bus grâce aux bus "macron" avec Flixbus  (17 € le trajet ).
Arrivé a 2h30 du matin en gare de Dijon, j'ai pour la première fois du réparer une ... crevaison.
A 4h30, je me suis mis en selle pour rejoindre le lac Kir et attendre que le jour se lève pour partir le long du canal. A Pont de Pany, j'ai trouvé un distributeur de pain, histoire d'avoir quelque chose dans le ventre pour finir l’étape. Arrivé a Villy vers 9h, je suis allé prendre mon premier café chez Daniel B. . Fin d'une belle aventure.

mardi 12 juillet 2016

Erevan

Après 3 jours ''difficile'' je suis enfin arrivé à Erevan.
Nous sommes partis de Tbilissi chacun de notre côté ; Stepan direction Batoumi et moi l'Arménie.
Après 60 km, je me suis retrouvé dans des gorges sans aucun village. Puis la route a fait place à une piste. Arrêt au dernier village boueux. Là j'ai installé ma tente devant ce qui ressemblait à une petite échoppe avec très peu de chose. Je ne savais pas si la dame avait dit oui. Puis au bout d'une heure un gars est arrivé et juste derrière se trouvaient des dortoirs. J'ai donc dormi au chaud alors qu'un violent orage est arrivé. Le lendemain à 6 h, il pleuvait toujours.
Je suis parti à 9 h sur une piste détrempée. 20 km de montée dans la boue pour arriver à la frontière.
l'après-midi passage d'un tunnel. Et ce matin passage d'un col à 2100 m et descente sur Erevan. le beau temps est revenu. J'ai emprunté l'ordi de la réception.
Erevan est différent de Tbilissi. Ici tout est clean et ressemble à une grande ville bien ordonnée ( je parle là du centre ville) alors qu'à Tbilissi, la vieille ville est partout présente avec beaucoup de construction anciennes, et un trafic routier infernal. 

mercredi 6 juillet 2016

La route s'ouvre enfin et direction Tbilissi, Georgie

Après 7 jours très dur pour les nerfs, je suis le premier à avoir franchi la frontière Géorgienne, fermée depuis 15 jours. Je suis avec un cycliste russe et sans lui, je ne serais pas arrive a passer la frontière. Hier, c'est la croix rouge locale qui nous a hébergé sous tente avec repas offert. Plus de 200 personnes attendais depuis une semaine au poste frontière. Ares vite tout le monde me connaissait. J'ai passé 5 jours à Vladikavkaz où je me sentais pris au piège. Puis Stepan, le cycliste russe est arrive et nous avons décidé ensemble de rejoindre la frontière. Il me servait d'interprète même si c'est difficile de communiquer entre nous.
Demain nous attaqueront le col à 2400 m. Ici l'écriture est encore plus difficile qu'en Russie. Je vais enfin pouvoir rejoindre Tbilissi a vélo. Nous traversons des gorges impressionnantes. L'aventure est repartie.
7 JUILLET ; la journée a commencé à 6 h avec une montée de 3/4 d'heures vers un monastère avec une vue magnifique sur le sommet Kazbegi. puis vers 9 h, après un petit dej., nous avons pris la route en direction du col. J'ai géré ma montée et à 11 h 30 nous étions au col à 2390 m. À peine la descente entamée que nous sommes tombés sur un tournage de film. On se serais cru au temps de Gensis kahn. Une cinquantaine d'hommes à cheval en tenues d'époque !! surréaliste. Puis ce fut une longue et belle descente de 60 km.

8 JUILLET; départ à 6 h, à une vitesse folle ! Stepan est beaucoup moins chargé que moi. Mais j'arrive à soutenir le rythme. Et nous sommes arrivés à Tbillissi à 10 h 30. À peine arrive au centre que la pluie arrive !! J'aurai su éviter la pluie pendant plus de 2 mois. Arrivée compliquée pour trouver un hôtel. J'en trouve finalement un qui me convient. Tbilissi est une ville bruyante, polluée ou la voiture règne en maître. Dur de faire du vélo dans ces conditions.

Je pense repartir dimanche ou lundi pour 3 à 4 jours de vélo et rejoindre Erevan en Arménie, le terme de mon voyage. Mais je vais encore devoir franchir un col.

lundi 4 juillet 2016

le bout du tunnel !!

Alors que je stressais à la perspective de mon départ en avion, deux gars arrivent ce matin et m'annonce que la frontière rouvrira ce soir. Et moi qui ai déjà mon billet d'avion !!!
Je pense donc malgré tout reprendre ... enfin la route demain. Un vrai petit miracle !! À suivre !

jeudi 30 juin 2016

attente à Vladikavkaz

01 juillet : Me voici bloqué ici dans une région à risques. Je suis à la recherche d'une solution.
Avion pour rejoindre Moscou. ...et peut-être Tbilissi en Georgie. Dur après ce long parcours de plus de 4000 km d'être bloqué par un éboulement de la route qui mène à la frontière. Difficile également d'avoir des infos. Entre 10 jours et 3 semaines pour une réouverture du passage!! Moi qui pensais passer avec mon vélo ! Mais je suis au seul point de passage autorisé pour se rendre en Georgie. En plus je me retrouve seul dans un petit hôtel éloigné du centre ville. Vladikavkaz, ville sans grand intérêt au pied des montagnes traversée par un torrent. J'attends confirmation (qui tarde) pour un vol lundi 4 juillet via Moscou-Minsk (Biélorussie)-Tbilissi, alors que je ne suis qu'a 300 km de cette dernière !! Et j'avais un beau col à 2400 m à franchir !!
2, 3, 4 juillet : Il pleut depuis ce matin sans discontinuer. Hier soir, c'était un orage ... et dire que j'ai passé deux mois à traverser la Russie sans une goutte de pluie !!! Je n'en reviens toujours pas.
aujourd'hui dimanche, il pleut toujours. Confiné dans mon petit hôtel, j'ai pu voir un peu le tour de France et ce soir j'espère France-Islande (!). Ce matin un policier est rentré sans prévenir et ma contrôlé (avec le sourire) ainsi qu'un Tadjik (du Tadjikistan vous voyez !). Quand je vous dis que je suis dans une ville étrange.
Après trois tentatives infructueuses j'ai enfin pu réserver un vol pour Tbilissi via Moscou pour mardi 5 au soir. C'est ma seule solution pour me sortir de la. Sinon, c'était partir vers Sotchi à plus de 400 km. De l'autre coté c'est l'Azerbaidjan où il faut un visa. Pas simple. Donc, si tout va bien je devrai être le 6 à Tbilissi (escale de 20 h à Moscou)! Autant vous dire que je préférerais être tranquillement sur mon vélo !
Anecdote :
Vendredi 24 juin, il m'est arrivé une histoire étrange. Après 100 km sous une chaleur étouffante, j'apprends que, 25 km après, je trouverai une ''gastinitsa''. Arrivé, la dame me demande 400rb, prix acceptable mais je comprends qu'elle me demande de ne prendre la chambre que dans 3 heures ! Je reviens 3 h après. Et la c'est encore 3 heures !! Je me fâche un peu et alors elle prends son téléphone et 10 minutes après me le passe. Au bout, une charmante dame qui parle parfaitement le français. Elle m'explique que j'ai payé pour ...seulement 3h. Fou, non ! Et 3 minutes après me propose finalement de venir chez elle. Je récupère mon argent et part chez cette dame.
63 ans, en retraite, un sosie de Danielle Evenou si vous voyez (!). Je passerai une belle soirée chez elle où elle invite un couple d'amis. Le lendemain je suis sur la route à 6 h.


Vladikavkaz

Après Elista, je viens de parcourir plus de 650 km a vélo, avec quelques journées difficiles. Fini les gastinitsa. J'ai repris la tente. Je sais depuis 4 jours que la route pour la frontière ( La seule qui existe !) est coupée suite à un éboulement. Je ne peux donc sortir de Russie !! Il va me falloir trouver une solution. Et ce n'est pas simple. Vous comprendrez mon angoisse. Je suis dans un petit hôtel étrange avec des arméniens qui eux sont en voiture. Je pensais sortir tranquille de Russie, ce n'est pas le cas...

jeudi 23 juin 2016

Elista et les Kalmoukes

23 juin ; déjà 2 jours que je suis à Volgograd. Hier, en compagnie d'Alexandra (qui a passé un semestre en fac à Dijon), et de Tamara, nous sommes allés sur la colline du souvenir de la bataille de Stalingrad. Le site et la statue sont vraiment très impressionnant. À 16 h, j'ai été interviewé pour la télé près du seul arbre dans le centre qui est reste debout lors de la bataille. Mon interprète était Olga Popova, responsable du département du français à l'université. Merci pour son aide.
Aujourd'hui, je prends donc un bus pour Elista à 17h, et cela pour m'éviter 300 km de désert.
Pour ensuite rejoindre tout au sud, Vladikavkaz et la frontière Georgienne... Une autre aventure commence !
Je suis dans un petit hôtel à la décoration très soignée ; Scotch Hostel, Donetskaya ul. 14. pour ceux qui désirent passer par Volgograd.

Pour la petite histoire, je suis ... déjà passe par Elista en Juin 2002 ( voir la carte avec le parcours du TDM ), lors du tour du monde sur le 47ème parallèle. Il y a 14 ans je ne pensais certainement pas repasser par la un jour !!
Ci-joint un petit article sur moi publié dans un journal russe https://chitaitext.ru/novosti/kak-puteshestvovat-po-rossii-na-velosipede-opyt-frantsuza-/

jeudi 16 juin 2016

la suite ! Volgograd

3400 km en un mois et demi. Combien m'en reste t-il ? Le vélo tient bon. J'ai décidé, quand je serai a la frontière Geogienne de lui donner ... enfin un nom ; Oural (!). Je lui dois bien ça !

Dernières nouvelles ; je viens d'arriver ce matin à Volgograd (anciennement Stalingrad) après 70 km assez dur sous une chaleur accablante. 25 km depuis l'entrée de la ville jusqu'au centre. Je n'avais que 3 numéros de téléphone, sans téléphone russe pour appeler !! Pas d'autre choix que d'y arriver !!
C'est un policier qui a appelé pour moi. Olga, m'a alors envoyé deux de ses étudiantes à ma rencontre. Ce sont elles qui m'ont alors trouve mon hôtel. 4ieme étage sans ascenseur !! Rendez-vous demain pour visite et interwiew à la télé. Depuis 2 jours, je souffre de la chaleur (35 degrés).
J'ai la encore réussi a emprunter un ordi pour me connecter. Quand on veux, on peut.
L'accueil à Saratov fut formidable, mais je n'ai guère eu le temps de me reposer. Pas d'alliance ici.
Pour la suite, vu la chaleur, je pense rallier Elista en plein désert (300 km) en bus et rejoindre ensuite le sud et Vladikavkaz à vélo.
Mon pari fou était de partir de Moscou, rejoindre Ekaterinbourg et enfin Volgograd. Pari réussi !!!
Maintenant, j'improvise pour la suite. TBILISSI et EREVAN sont mes prochains objectifs. Presque 4000 km depuis Moscou.
À bientôt

Saratov

Bonjour à tous. En partant ce matin à 5h50, je ne pensais pas arriver avant midi ici à l'alliance française de Saratov en ayant fait 100 km ... et rentrer dans la ville sans plan. Et tous ça avec deux cafés !! Je suis fatigué mais en forme. Sur des routes souvent mauvaises. Mais je suis en Russie !
Je continue a dormir tous les soirs dans des gastinitsa. Une douche et un lit pour 6 euros !! Mais il n`y en a pas une tous les 50 km. Alors à moi de savoir où s'arrêter. Quand on ne parle pas la langue je fais appel à mon 6ème sens!!
Pareil pour ma nourriture. Quelquefois rien sur 70 km. Mais un thé, une soupe et un coca et c'est reparti !
Après la montagne, ici c'est tout plat (ce matin, 21 km par heure de moyenne). Pas une goutte de pluie depuis un mois et demi. Oui, j'ai beaucoup de chance.
Je pars toujours très tôt le matin (6h) et j'arrête souvent vers 13h, après 100 km. C'est ma façon d'avancer. 450 km en 4 jours. Ce matin je suis passé par Marx et puis par Engels (!), deux petites villes.
Accueil 4 étoiles ici à l'alliance française.
Ce sera ensuite direction plein sud pour Volgograd. Après il va me falloir traverser une partie désertique où habitent en plein centre les Kalmoukes. Cherchez sur internet leur histoire. Je ne sais pas encore ce que je vais faire pour rejoindre les montagnes du Caucasse et rentrer en Georgie.
À bientôt
PS: désolé pour les photos mais c'est trop compliqué pour moi.

samedi 11 juin 2016

Samara

Yes, j'y arrive petit à petit. Ce matin en partant à 6H, je n'avais aucune idée de ce qui m'attendais. J'étais à 40 km de Samara. Je n'avais qu'une vague adresse d'Hostel (auberge de jeunesse avec dortoir). Pour tous les autres jours, je dois trouver une Gastinitsa ... Juste après mes 100 km si possible. Je suis assez content de moi.
Donc en arrivant dans la bonne rue, j'avise un gars près de sa voiture. Tout de suite il me parle de foot - je ne connais aucun résultat - et décide d'aider le pauvre petit français. On fait le tour du pâté de maisons et on trouve l'auberge. Mais celle-ci aurait fermé. Il en trouve une deuxième, elle aussi fermée. Avec sa femme, ils prennent leur téléphone et appellent. Qui ? Il me donne une adresse d'un autre hôtel que je trouverai. C'est peut-être le seul qui reste ouvert. Bref, j'ai mon toit pour 6 euros.
Je trouve ensuite l'alliance française mais elle est fermée jusqu'à mardi. Lundi doit être ferié. Je pense repartir lundi matin. Volgograd est a 900 km encore !! Et ensuite allez sur la Georgie.
Ekaterinbourg - Oufa fut assez difficile. 3 jours à repasser l'Oural, assez physique ! À Oufa je fus très bien reçu à l'alliance. Qui en 2 heures m'a organise 3 interwiews !!
À l'auberge j'ai rencontré un cycliste russe qui part pour la crimée. Nous avons roulé une journée ensemble, puis au 100 km, alors que l'orage menaçait, j'ai preféré rester dans une gatin toute pourrie au sec. Lui a poursuivi. En 4 jours 450 km avec des grandes parties de travaux. Là, il faut vraiment s'accrocher avec les camions et la route mauvaise. Mais je reste en forme malgré tout.

lundi 6 juin 2016

Oufa

Me voici au Bachkiristan. Les montagnes de l'Oural sont maintenant derrière moi. Je suis actuellement reçu très gentiment à l'Alliance française de OUFA. Volgograd est encore très loin, mais j'avance. Jusqu'à présent, je m'arrange pour dormir tous les soirs dans une petite auberge ou gastinitsa. À bientôt

dimanche 22 mai 2016

Des nouvelles fraiches

Depuis deux jours, vous n'avez plus de nouvelles de Luc.
En effet, son dernier post remonte à vendredi, 10h et il disait qu'il était à Perm.
Après avoir posté ce message, il a quitté son hôtel mais en revenant à 13h, il s'est aperçu qu'on lui avait volé son ordinateur portable.. Il a donc porté plainte.
Aujourd'hui, la police locale a trouvé le voleur, mais pas l'ordinateur. Luc est donc toujours dans la ville de Perm.
Il va bien mais est un peu dépité.

N'hésitez pas à l'encourager !

Cordialement,
Le webmestre de Villy-en-Auxois.com.

Coucou, c'est moi. Miracle. Non, je n'ai pas retrouvé l'ordi. Je suis en forme, la bicyclette n'a aucun problème. La route est parfois difficile, mais ça, c'est la Russie. Je dors tous les soirs dans une gastinitsa - 6 à 8 euros - mais ce n'est jamais évident d'en trouver une. La traversée de l'Oural à été un peu dur. À bientôt LUC
Pour mettre à jour la carte, après Perm, Ekaterinbourg, puis Miass, et Oufa. Merci à toi Jessy
pour les photos il faudra attendre. Je progresse. 

vendredi 20 mai 2016

Perm

20 mai. Après 20 km d'autoroute, me voici enfin à PERM, la sixième ville de Russie à 1,2 million d'habitants. Dans un kiosque, je trouve un plan (c'est déjà ça !). Je n'ai qu'une vague adresse de youst Hôtel. Et sans m'affoler à ma grande surprise, je trouve mon hôtel ( 6 € ) qui est parfait. Perm est une très grande ville quadrillée de grande avenues. Hier soir j'ai découvert que j'avais oublié à Villy, ... mes démonte-pneus !! Heureusement que je n'ai pas crevé !!
Mon objectif était de rejoindre l'Oural et plus exactement le "fameux 60ème parallèle".
Mais après réflexion, je n'irai pas plus haut. Pour différentes raisons  : 1) Route compliquée et à encore plus de 200 km. 2) Pour revenir après par le même chemin.
Je vais donc rejoindre Ekaterinbourg à environ 300 km pour ensuite rejoindre Volgograd. Au compteur 1575 km, et je n'ai parcouru qu'un tout petit morceau de la Russie !!

mercredi 11 mai 2016

Kazan - Perm

12 mai : Changement de décor ce matin. Temps gris et pluvieux sur Kazan. J'ai eu de la chance depuis une semaine ! Je déciderai demain matin si je repars d'ici .
Mes défis du jour : trouver un réparateur de vélo dans une ville d'un million d'habitants en ne sachant ni lire ni écrire. Heureusement que tous (où presque) ont un iPhone pour situer l'adresse et dès que je dis "fransous", ça facilite les choses ! Pari réussi en une heure. Avant, j'ai visiter le Kremlin entre deux averses et tôt le matin. Puis au centre info touristes j'ai fait une séance photos avec tout le personnel ... féminin !! L'après-midi, c'est une succession d'orage soudain. Pas de quoi réjouir un cycliste !
La suite, rejoindre Perm, ville ignorée même des russes pendant la guerre froide et qui s'appelait Molotov comme le cocktail !! Mais c'est encore à 750 km de Kazan (ici on dit Kazane !). J'essaierai malgré tout de donner de mes nouvelles. Pour l'instant, ça ne c'est pas trop mal passé ! Et merci pour vos petits messages !
13 mai : Lever 6h30, le ciel est clair, mais quand je mets le nez dehors, là, je sais que je me prépare à une dure journée. Vent fort et glacial. Pendant 10 km, j'essaye de sortir de la ville. Mais alors que je m'arrête à une station et que le patron m'explique la route à prendre, une des employée m'apporte deux cadeaux. Quelle belle façon de quitter Kazan ! Je suis très ému.
Mais après ça va être très compliqué. 60 km de vent de face où je dois arracher chaque mètre. Les km sont une éternité. Je ne dépasse pas les 13 km/h ! Romaric Communod, qui cours le marathon en 2h35 m'aurait dépassé !! À 14h30 - je m'arrête tôt car je pars tôt ! - exténué je trouve une petit chalet en bois pour refuge. Le seul inconvénient, c'est qu'il est près de la route et son bruit assourdissant. Mais je vais pouvoir récupérer.
14 mai : Le jour se lève vers 4h30. Vers 6h00, il fait toujours très froid ( 5°C ). Départ 6h30 et c'est le même scénario qu'hier. Vent de face glacial et fort. Bref l'enfer pour un cycliste comme moi !! Et très peu d'endroit où s'arrêter. J'avance à la vitesse d'une tortue ! Je rentre la tête dans les épaules et je mouline !! 14h00, km 93 (!), une petite "gastinitsa" (petite auberge au confort très sommaire !) me tends les bras. En négociant, la chambre passe de 16€ à 5€ ! Pour la suite, à choisir, la pluie ou le vent de face, je choisi la pluie !...mais la pluie est souvent accompagnée de vent ! Je devrais quitter la grande route demain soir et j'ignore ce que vont me réserver les cent kilomètres qui suivront.
15 mai: Voilà une journée que je ne suis pas près d'oublier ! Au bout de 45 km d'enfer, j'ai  jeté l'éponge ou plutôt arrêté l'énorme soufflerie que j'avais en face de moi. 8 km/h en descente (!). Je serais allé plus vite à pied ! Là, je tombe sur un immense parking à camions. 2 restaurants de chaque coté des voies. Je mange dans l'un, puis vers le second, une "gastinitsa". De 600 rb,, finalement on m'offre la chambre contre ...un autographe et une photo !! La Russie est pleine de surprises !! Il est seulement midi. Mais le vent de face est toujours aussi fort. Je n'aurais pas pu aller plus loin.
16 mai. Départ 6h00. Ciel toujours limpide. Déjà 3 jours que je lutte contre le vent. Mais là, je peux enfin rouler. Km 40, je quitte cette fameuse "autoroute" et j'ai subitement l'impression de me retrouver dans la campagne française. Ça fait du bien. Je revis. Km 110, une station service avec connexion d'où j'écris. À peine arrivé, qu'on m'offre thé et gâteau ! Rien a ajouté !! Photo avec tout le personnel et dédicace. À peine 1/2 heure plus tard, je repars. Pour arriver à l'entrée de Mojna. Et miracle juste une petite "gastninitsa" à 6€, avec douche. Bonne journée.
17 mai. J'ai changé de fuseau horaire (eh oui, j'avance !), - 2h d'avance sur vous - À l'heure de Kazan, je pars à 6h00; Et à 12h,( km 90 ) j'arrive à l'entrée de la ville d'IJEVSK et je rencontre Ilya, 16 ans à vélo et qui me propose de le suivre jusqu'au centre ville. Dans un KFC grâce à lui, (car il faut donner son n° de tél. pour obtenir la connexion), je me connecte rapidement. Puis il m'accompagne jusqu'à la sortie de la ville ! Pas le temps de souffler !!. Bien après la sortie, je trouve une petite gastinistsa un peu ... bancale (!). Je dois être le seul résident. Pour 6 €, j'ai le repas, la chambre et une petite bouteille de vodka "Kalachnikov" !!
18 mai : Parti à 6h30, je m'attendais à une journée difficile et je n'ai pas été déçu ! 30 km de route avec beaucoup de trous. Et ensuite j’enchaîne des pentes à 7%. Vaut mieux être en forme !!Km 110, on m'annonce une "gastinitsa" à 25 km. Dans la grande bourgade, je trouve l'hôtel en question, mais il est complet. J'arrive à comprendre que 5 km après, je trouverai un café-hôtel. Seul en pleine nature et en face d'un poste de contrôle de police, je suis ici aussi le seul résident.
19 mai : C'est reparti pour 100 km. J'ai la surprise de rencontrer un français qui rejoins la Mongolie à moto. Moi, j’enchaîne cette fois des pentes à 13% ! ça doit être ça les montagnes russes !! A 25 km de Perm, une grande "gastinitsa" avec de belles fresques mais quasiment vide ! Je préfère remettre à demain mon arrivée à Perm.

mercredi 4 mai 2016

Première semaine d'Aventure !

MOSCOU - VLADIMIR - NIJNI-NOVGOROD - KAZAN
          Un tout petit bout de la grande Russie !
4 mai : C'est parti ! Ce matin à 8h, j'ai quitté à regret mon auberge et c'est sous le soleil que j'ai du sortir de Moscou en empruntant une autoroute à 2X5 voies mais en évitant les tunnels. J'arrive au km 100 (eh oui !) et j'ai pu me connecter dans une station service. Je dois à présent me trouver un abri pour la nuit et laisser passer un petit orage.
Quelques kms plus loin, je tombe sur ce qui ressemble à un village abandonné. Bâtiment en ruine. Je trouve une grande salle où il ne reste que le parquet. Parfait pour monter ma tente à l'abri !

5 mai : violent orage vers 4h du mat'. Je pars vers 8h et le temps s’améliore progressivement. Beaucoup de trafic sur ma 2X2 voies ! Le bruit est constant. J'ai décidé d'être ce soir à Vladimir, grande ville peut-être comme Dijon (!) à 90 km.
Devinez ce que je trouve à l'entrée de la ville : un Décathlon flambant neuf. La France s'exporte !
Ensuite, en moins d'une heure sans plan et juste le nom d'une rue - avec l'aide des policiers qui se trouvent souvent aux carrefours - je réussi à trouver mon A.J. pour moins de 6 €. Content de moi !
Nijni Novgorod est encore à plus de 200 km. J'espère y être pour le 9 mai et les grandes parades militaires !!! Tout dépendra du temps.
Comme sur cette photo, Napoléon s'est arrêté à Moscou, mais moi je poursuis jusqu'à l'Oural !... pacifiquement !
Plus d'A.J. (auberge de jeunesse) avant ... Kazan. Peut-être plus de nouvelles d'ici là ?

6 mai : Parti à 8h sous le soleil, et après 100 km de ligne droite, soit près de 6h sur le vélo, en veillant de ne jamais se mettre "dans le rouge", j'ai trouvé - pour une fois - un petit "motel" pour routier (à moins de 10 €) à Viazniki. Ce qui m'évite de monter la tente ! Et de bénéficier de la connexion mais pas suffisante pour mettre des photos. Je réapprends à gérer mes journées et mes efforts ... si, si car il faut pédaler !

7,8,9 mai : Je vais essayé de vous résumer ces 3 jours. J'ai bien roulé. Soleil et trafic dense. La traversée de Nijni fût assez pénible surtout pour rejoindre la ville haute, avec quand même une belle vue sur la Volga. Le 9 mai, c'était jour férié, mais pas pour moi. Les 100 premiers kilomètres ce sont parfaitement déroulés, mais ensuite j'ai affronté 25 km de travaux sans pouvoir s'arrêter. J'ai alors trouvé un petit hôtel bleu (photo).
10 mai : Au km 60, je ne sais pas trop où je suis ! Je viens de passer un très grand pont sur la Volga.
le seul avant Kazan. Et je dois en être à 150 km. J'ai enfin quitté ma "M7" cette presque autoroute depuis Moscou. Le bruit assourdissant est permanent et j'ai peur de devenir sourd !
 Je suis dans une station service où je peux me connecter. Hier soir, j'ai trouvé un petit hôtel sans la wifi. Ici les distances sont énormes. Perm est encore bien loin !
Après 30 km de route défoncée, je me retrouve sur une belle route, et je décide de m'arrêter près d'une station service - (après, il n'y aura plus rien pendant 40 km!).  Pour info, l'essence est à 0,50 €/l
Et c'est le patron qui m'offrira le café et tout le personnel voudra faire une photo avec moi ! ...puis je retournerai dormir sous ma tente au milieu d'un bois !

11 mai : Je suis parti ce matin à 6h35, et après 80 km, je suis arrivé à KAZAN à 11h30, sous un soleil magnifique ! 850 km au compteur. Pour une première semaine sans entraînement !
Je suis dans la capitale du Tatarstan - 1 217 000 habitants
J'avais pourtant une adresse, et avec l'aide d'un jeune étudiant qui parlait très vite et dont je ne comprenais rien (!), nous avons cherché ensemble le fameux hôtel. Il demandait aux gens. Finalement nous en avons trouvé un autre très bien pour moins de 8 € la nuit en dortoir, très propre et en plein centre dont voici l'adresse ... si vous passez par là (!) : Happy House hostel, 39/6,Ostrovsky str. Kazan.  La ville est très grande -Dijon me parait bien petit - mais le centre est très beau et très propre comme toute les villes russes. J'irai voir le Kremlin (citadelle en Russe) demain. Repos et ballade dans le centre. 

dimanche 1 mai 2016

Jour J et Moscou

Départ pour Genève... ou le jour le plus long !
Lever 7h à Villy. Il fait froid en ce 1er Mai! Arrivé à Genève vers 12H30. Première épreuve : emballer le vélo. J'ai oublié de dégonfler les pneus. Espérons que les soutes sont pressurisées. Aucun supplément à payer ! Je fais parti du départ du dernier vol à 21H50, avant le lendemain 6H00.
3H30 de vol sans dormir. ..........
Puis à 3h00 du mat', seul dans l'aéroport, j'ai du monter le vélo (je n'ai pas pu fixer le frein arrière !) . Puis j'ai pris l'autoroute à 2 x 5 voies (il faisait jour !). Au compteur, 30 km pour arriver au centre-ville. Je n'ai pas encore tout compris pourquoi j'ai fais tant de kms - Le périph fait 100 km autour de Moscou !
J'ai cherché pendant 2H une A.J. (auberge de jeunesse) qui me convienne et pas située au 6ème étage ! Il est 15H et je n'ai pas encore dormi !
Mais j'ai enfin un lit. Ouf ! Puis un petit tour sur la place rouge et dans le centre. Je suis surpris par le peu de voiture sur les boulevards à 4 voies ! Il fait 19°C et du soleil. J'ai beaucoup de chance. Cela va t-il durer ? Aujourd'hui, le 2 mai, c'est encore férié ici.
3 Mai: après une bonne nuit réparatrice, je ne sais pas comment je vais gérer ma journée. Après un petit tour près du stade olympique pour trouver un magasin de vélo qui ouvre très tard, je retraverse tout le centre, direction le consulat de France. Personne ne veux me laisser entrer ! Par interphone, on me donne un numéro de téléphone pour prendre rendez-vous (!). À force d'insister je réussi à rentrer. Fouille et badge, je suis dans le hall. Une dame du service des Français vient me chercher. J'apprendrai que depuis peu on ne peux plus circuler dans le consulat sans être accompagné ! Sécurité maximum. J’obtiens plusieurs adresses pour mes futures villes. Merci aux deux personnes qui m'ont accueillies. Ensuite je parcours la ville où je vais de surprises en surprises. C'est Pâques et chaque place est décorée d'arches de fleurs et de gros œufs. Beaucoup de créativité et d'inventivité. Moscou est une ville étonnante.
C'est l’agglomération urbaine la plus peuplée d'Europe également ! Mais ça, vous le saviez déjà ! Pour voir quelques photos, c'est par ici !

dimanche 17 avril 2016

Ma vélosophie

Ma Vélosophie !

Il y a, dans les voyages à vélo, une philosophie intacte et inaltérable.

Il y a ces souvenirs d’enfance, ces élans d’audace et d’innocence, ce jeu d’équilibre toujours renouvelé et cette révélation : la stabilité se trouve dans le mouvement. Il y a ce sillon que l’on laisse derrière soi et cette étrange façon d’avancer, pour laisser sa trace. Il y a ce bruit âcre des pneus qui mordent la piste. Il y a cette mélodie caoutchoutée que joue sous nos roues les montagnes, les déserts, les continents. Cette musique d’un chemin qui crisse sous les dents des pignons. Il y a cet appétit de graviers que l’on grignote, de kilomètres que l’on avale, de dénivelés dont on ne fait qu’une bouchée. Il y a cette faim d’exploration, si longue à épancher.Il y a dans cette aventure, une façon de faire corps avec la terre, de respirer la poussière, de s’abandonner tout entier au pays que l’on traverse. Il y a dans le voyage à vélo, cette façon de dérouler lentement la planète sous le fil de nos roues, sans urgence, sans impatience. L’unité de temps devient la journée passée sur le vélo. Il y a ce rythme doux qui nous manquait.Il y a ce réveil aux premières lueurs du jour, ce repos quand vient la nuit. Il y a ces matins auxquels on goûte, sur le seuil de la tente, avec de l’impatience et parfois un peu d’angoisse ; matins de montagnes, matins de déserts, matins pleins de promesses où il n’y a rien, mais où l’on a la sensation d’avoir tout.Il y a cette brèche osée dans nos vies structurée, organisées, efficaces. Cette entaille rebelle où s’infiltrent l’imprévu, l’intuition, l’étonnement, la surprise et cette envie d’avancer vers l’inconnu.Il y a cette allure que l’on prend comme on progresse, nez au vent, armé d’un beau panache et d’une courageuse désinvolture. Il y a la découverte de nos ressources sûres, qui ne puisent pas ou peu dans notre force physique, mais dans notre humour, notre simplicité, notre optimisme. Il y a enfin, dans le voyage à vélo, l’humble aveu d’un pas vers l’autre. Avec ses efforts pour sésame, le voyageur rencontre l’homme. Hors de sa bulle, sans vitre ni écran entre lui et le décor, il voit, parle, goûte, touche et respire, saisit le privilège de créer la surprise, attrape et distribue des sourires sur son passage. Et lorsque qu’il pose un pied à terre, c’est pour prendre le temps de connaître son hôte. …